Pour que le territoire fasse sens pour ses habitants !

Corinne Parmentier, conseillère territoriale, est intervenue  sur le rapport d’activité Vallée Sud Grand Paris (VSGP) au Conseil du territoire du 18 décembre 2018

Je remercie les services pour le travail effectué sur ce premier bilan clair et détaillé des actions de notre territoire. Les objectifs, l’identité et les forces ou avantages de ce territoire y sont très bien rappelés.

Le premier constat est la difficulté démocratique de ce territoire, ces prérogatives s’agrandissent quand son pouvoir se concentre.

La création d’une SPLA, d’un GIP d’une CIL autant de commissions et d’organismes dans lesquels ne siège aucun membre de l’opposition. De plus, la gestion de l’eau, l’éclairage public ou la gestion des déchets est confiée à des opérateurs via de grands marchés, notre assemblée devient donc consultative de rapports d’activité produits par des organismes privés ou semi privés dont seul notre président siège ou un de ses représentants. A ceci s’ajoute souvent des envois de documents tardifs, volumineux voire incomplets qui empêchent un travail d’examen sérieux par les conseillers, un travail de vigilance, un travail de construction.

Ceci explique peut-être les contenus et les manques de notre territoire par la faible place qui est faite à la démocratie et à la co construction d’un projet territorial. Les actions décrites dans ce rapport sont principalement un recensement de travaux, missions ou événements effectués dans les 11 villes mais dans certains domaines aucun lien n’est fait.

Prenons l’exemple du traitement des déchets, on peut clairement saluer la réduction des coûts pour la collecte  ainsi que les différentes initiatives faites dans les communes de Bagneux, Antony, Malakoff, Montrouge mais aucunes actions transverses ne semblent se dessiner. Par ailleurs, l’axe poursuivi par le territoire dans ce domaine est la réduction des coûts avant la réduction du tonnage. Nous savons que les journées de sensibilisation sont nécessaires mais pas suffisantes, mettre uniquement le citoyen de notre territoire comme acteur de la réduction des déchets n’est pas suffisant quand on sait que les entreprises, commerces, écoles, halles alimentaires sont des points identifiables sur lesquels nous rencontrons toutes les communes les mêmes soucis.

Pourquoi ne pas tenter des solutions qui dépassent l’échelle de la commune ? Pourquoi ne pas se servir des exemples qui sont intéressants dans les communes de notre territoire pour les généraliser ? Faut-il encore que nous aillions connaissance de celles-ci à un autre moment que sur les CR d’activité.

L’exemple pourrait être aussi poursuivi dans le domaine de la culture ou du sport, travail sur une politique tarifaire, une complémentarité des objectifs, une  identification des publics  etc….

Concernant les mobilités nous avons un territoire bien desservie et c’est une chance, quelles sont les objectifs ils ne sont pas clairs, hormis la réduction des nuisances, est-ce à dire la réduction de la place de la voiture ? de quelle nuisance parle-t-on ? Comment organise-t-on les intermodalités ?

Enfin quelques inquiétudes concernant la politique de l’emploi, pourrait-on avoir un premier retour chiffré sur l’accueil dans les nouveaux espaces emploi, la fréquentation des permanences dans les communes et le travail fait sur l’accueil des jeunes et l’activité emploi plus largement.

Quelques inquiétudes encore concernant les conclusions du rapport sur la gestion des eaux usées, il semble qu’un % énorme des réseaux de notre territoire ne soit pas en conformité comment cela se traduit-il budgétairement.

Concernant le travail de recensement fait sur le patrimoine bâti qui n’a pas encore porté de conclusion cela pourrait aussi avoir une incidence sur les finances du territoire.

Ce rapport est donc un reflet assez intéressant qui permet d’identifier clairement les domaines sur lesquelles il n’y a pas d’autres objectifs que la réduction des coûts quand les coûts pourraient être maîtrisés par une politique plus volontariste sur des objections de réduction, déchets, eau, électricité, isolation des bâtiments, pollution air et eau ; et les autres domaines où on est au stade de recensement et où il est encore temps M le président de partager ces diagnostics afin de définir ensemble une politique des priorités ainsi que les acteurs afin le territoire fasse sens pour ses habitants

C Corinne Parmentier
Adjointe au Maire en charge de l’économie locale, l’économie sociale et solidaire, Commerce, emploi
Conseillère Territoriale Vallée Sud – Grand Paris
cparmentier@ville-malakoff.fr

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