Tout savoir sur le revenu universel proposé dans le projet présidentiel de Benoît Hamon

Dans son projet présidentiel, notre candidat Benoît Hamon propose de « mettre en place un revenu universel d’existence pour éradiquer la grande précarité et contribuer à définir un nouveau rapport au travail. Pour la première étape, dès 2018, le RSA sera augmenté de 10% à hauteur de 600€ et versé automatiquement à tous les ayant-droits. La même année, un revenu d’existence sera versé à tous les jeunes de 18 à 25 ans quel que soit leur niveau de ressources. Une grande conférence citoyenne sera ensuite lancée. Elle permettra de fixer le périmètre du revenu universel (montant, financement, articulation avec les autres allocations sociales, calendrier de mise en œuvre). Ce revenu sera ensuite étendu à l’ensemble de la population. A terme, il atteindra la somme de 750 euros » (source : site internet officiel de Benoît Hamon).

Cette proposition permet d’ouvrir un très important débat sur ce qu’est le travail aujourd’hui et comment les transformations qu’il subit (la robotisation et la mécanisation en sont les exemples les plus tangibles), vont directement impacter la société et les citoyens que nous sommes.

La définition est claire. Il s’agit d’un dispositif « versé à tout citoyen d’un pays donné, sans aucune condition, une somme mensuelle fixe. Il s’agit d’un droit inaliénable, inconditionnel, versé de la naissance à la mort, de manière individuelle, indépendamment de la situation familiale et financière du bénéficiaire et cumulable avec d’autres revenus ».

Il est donc universel car s’adressant aussi bien au jeune étudiant à la fac, qu’à l’agriculteur qui pourra y voir un complément de revenus, le temps pour lui de préparer une requalification de son exploitation, dans un contexte de fortes évolutions de l’agriculture. Pour ce qui est de la justice sociale et fiscale, elle s’appliquera. Ainsi, Liliane Betancourt (au hasard…) continuera à payer des impôts sur ses revenus, en proportion de ce qu’elle gagne (avec le revenu universel intégré, donc).

Au XXème siècle, cette idée de revenu universel est reprise par les théoriciens de la justice, comme le philosophe américain John Rawls. Il vise « l’égalité réelle des chances » et soutient l’idée que les gouvernements doivent garantir un « revenu social minimum ». En France, le philosophe Michel Foucault le défend dans les années 1970, notamment parce qu’il permettrait de libérer les individus du contrôle permanent de l’Etat.

Cette mesure sera principalement financée par une lutte mieux organisée, car plus ciblée contre la fraude fiscale (84 milliards d’euros). Par ailleurs, une taxe sur les robots sera créée, considérant que les évolutions technologiques et l’impact de la robotisation augmentent la production de la valeur ajoutée dans l’entreprise.

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