Vers une nouvelle économie du partage
Coûts élevés des logements, solitude ou déficit de sociabilité, perte d’autonomie coexistent avec constat de logements, sous occupés, et bureaux vides, établissements au coût exorbitant et parfois deshumanisants.
Tandis que les espaces partagés, jardins, colocation, tiers-lieu…, sont cités en exemple, mais ne rencontrent qu’un succès d’estime et demeurent à l’état d’expérimentation.
Citons quelques réalisations : ces EHPAD, dont le hall accueille une épicerie, un café, un salon de coiffure ouvert à tous, et remet la vie au centre des préoccupations, ou ces espaces de coworking ouverts, dans lequel se côtoient personnes âgées et travailleurs nomades, ou encore dans un autre registre, les pensions de famille, colocations avec services pour personnes, sans domicile, en perte d’autonomie ou simplement isolées.
A Malakoff convaincus par ces modalités de partage et d’inclusion, nous les inscrivons dans nos objectifs d’aménagement.
Ainsi après les jardins partagés, de nouveaux lieux se sont développés telle « La Tréso » où cohabitent en harmonie restaurant, salle de gym, ateliers d’artisans, salle de conférence et d’exposition.
Bientôt « La Crèche » ouvrira ses portes à des artistes et artisans et une épicerie coopérative. Sont également en projet, l’aménagement d’un centre de santé accueillant, une activité médicale et des locaux dédiés à l’économie sociale et solidaire, ainsi que la création de « cours d’école Oasis », ouvertes comme des espaces publics, en dehors du temps scolaire.
Tous ses exemples illustrent l’importance du partage de l’espace et des lieux de vie, le mélange des genres, des âges, des savoirs, qui inventent une économie sociale et ouvrent des perspectives pour des besoins auxquels les solutions plus traditionnelles ne sont plus en capacité de répondre.
Alors, allons plus loin et imaginons la possibilité pour des personnes âgées de déjeuner dans les écoles, ou l’ouverture, d’équipements culturels, à des associations à vocation plus sociales.
Car construire la ville de demain c’est penser le partage aujourd’hui